« Whodunit », un cluedo pédagogique
Le 10 décembre dernier, nous avons eu l’occasion de tester un Whodunit, sorte de cluedo pédagogique, imaginé et animé par Ségolène Trapletti et Julia Vidile pour rendre l’onboarding plus ludique.
Le jeu réinterprète la Murder party, à la lumière du jeu de rôle et du théâtre d’improvisation, le tout en visio.
Le pitch général : dans l’atelier du Père Noël le lutin Balthazar a été retrouvé mort dans la cuisine de l’atelier de fabrication de jouet. C’est affreux, mais qui a commis le crime ?
Le Whodunit, comment ça marche ?
Les préparatifs
Les participants ont été conviés à s’inscrire en ligne. Puis par mail, chacun reçoit un teaser de ce qui va se passer et l’indication de son rôle dans le jeu : enquêteur, suspect, coupable.
Suspects et coupables reçoivent en plus un dossier confidentiel avec une description des grandes lignes de leurs personnages (caractère, relations avec le reste de l’équipe, phrases-types, look, activités le matin du crime) et l’indice qu’il faudra présenter aux enquêteurs.
On comprend donc que l’on va se retrouver au milieu d’un vrai jeu de rôle et que préparation et impro seront de rigueur pour le succès du Whodunit.
L’enquête
Nous nous sommes connectées à l’heure dite, l’une en enquêtrice prête à en découdre et l’autre en membre de l’équipe de l’atelier du Père Noël.
Après nous avoir tous accueillis en visio, Mère Noël et Saint Nik (a.k.a. Ségolène Trapletti et Julia Vidile) nous ont raconté ce qu’ils savaient du crime de leur point de vue, nous ont présenté les suspects, ont répartis les enquêteurs en binômes et expliqué la suite de la soirée.
Ainsi, le groupe de 14 joueurs s’est scindé en deux : les 8 enquêteurs et les 6 suspects, le temps que nous recevions nos instructions particulières. Puis, tout le monde a été réparti en binômes.
Chaque binôme d’enquêteurs a rencontré des binômes de suspects dans des salles de visio. Les suspects ne se connaissaient pas entre eux et ne savaient pas vraiment quel rôle jouait l’autre (ni l’identité du coupable). C’est là que la partie interprétation et improvisation a pris toute son importance ! De leur côté, les enquêteurs n’avaient que quelques minutes pour se concerter avec leurs partenaires (que nous rencontrions pour la première fois !) pour se mettre d’accord sur les questions à poser et sur la « stratégie d’enquête ».
Ils ne disposaient ensuite que de 7 minutes pour interroger un binôme de suspects, obtenir d’eux les informations les plus compromettantes et un indice (ici, des documents de travail comme un organigramme ou un registre d’entrée) à télécharger sur un Google drive.
Mère Noël et Saint Nik passaient dans les salles de visio ou envoyaient des petits messages pour s’assurer du bon déroulement des opérations.
Après la période d’interrogatoires, les enquêteurs ont eu 10 minutes pour croiser leurs informations, se concerter et désigner un coupable.
Nous sommes ensuite revenues à la visio commune où un questionnaire nous a été proposé pour désigner le personnage coupable. Et à l’issue du vote…. La vérité a été dévoilée ! (Nous n’en dirons pas plus)
Le debrief
Nous avons ensuite débriefé avec les conceptrices du jeu, dont l’une, Ségolène Trapletti, vient du monde des bibliothèques.
Ici pensé pour le monde de l’entreprise, le Whodunit avait été raccourci pour tenir en 2h chrono mais il peut se jouer en 3h. Cela dit, le côté « court » des entrevues permet aussi d’aller à l’essentiel et d’oublier la timidité. Nous sommes tous rapidement entrés dans le vif du sujet pour nous immerger dans l’univers qui nous était proposé.
Un format adaptable et drôle
Le format est vraiment bien pour viser des objectifs pédagogiques de premier niveau ou pour découvrir ses collègues dans un autre cadre (onboarding, team building). Globalement, tous les participants, enquêteurs et enquêtés ont été contents de l’expérience : les suspects ont tout donné dans le jeu d’acteur, le maquillage et se sont parfois découvert une deuxième personnalité. Les enquêteurs ont fait fumer leur cerveau à recouper les informations et cuisiner les suspects. Et en fait, qu’on gagne ou pas n’a pas beaucoup d’importance, c’était marrant à jouer et le dénouement était hilarant !
On a senti beaucoup de travail de préparation en amont de la part de Julia et Ségolène, beaucoup d’énergie au moment de faire jouer, autant pour le jeu d’acteur que pour résoudre en temps réel les problèmes techniques (du type connexion instable), aux blancs dans les rôles prévus (ceux qui n’ont pas réussi à donner leur indice) ou pour rythmer le tout (les passages entre les différentes salles zoom notamment).
Le jeu peut être adapté, en distanciel ou en présentiel, à des univers très différents. Il était pimpé Noël pour l’occasion, mais peut se mouler dans tous les imaginaires.
Ségolène nous assuré qu’il avait été joué pour 30 ou 40 étudiants de L1 avec 3 personnes pour gérer l’encadrement et l’animation. Il s’agissait visiblement de présenter des espaces de bibliothèque afin que les étudiants identifient les interlocuteurs, les espaces, les ressources, comprennent comment utiliser les services simples et les règles du lieu.
Bref, on a aimé et on a trouvé leur travail très inspirant.
Plus d’infos sur le Whodunit de Juli et Ségolène ici
Elsa Bres et Anne Guichard-Cazenave