Une journée dédiée à la santé mentale à Paris 1
Le 30 avril dernier, je me suis rendu au Forum sur la santé mentale, une journée thématique autour du bien-être étudiant, à l’initiative du Cercle du sport de la Sorbonne, et subventionné par la CVEC, au Centre Lourcine (Paris, 13ème). Voici un tour d’horizon des différents ateliers proposés et des rencontres que j’ai pu faire à cette occasion.
En tant que membre du Service de la Formation des Usagers du SCD de Paris 1, je conçois et anime des formations flash, portant notamment sur l’organisation du travail, la gestion du stress ou de la motivation, qui approchent bien souvent des enjeux de santé mentale. J’effectue par ailleurs une veille professionnelle sur ce sujet afin de mieux comprendre ce que vivent les étudiants, leurs besoins, et d’adapter mes contenus pédagogiques en conséquence. Cette journée thématique était donc pour moi l’occasion de continuer dans cette direction à travers la découverte d’activités et la rencontre de spécialistes.
A peine arrivé sur les lieux, je me suis lancé dans un bière-pong, sans bière, proposé par le Service de santé étudiante (SSE), qui invitait à tirer au sort une question sur la santé mentale. Une fois ma réponse donnée, les animateurs la validaient, la corrigeaient ou la complétaient au besoin. Les thèmes abordés pouvaient relever de la médecine, de la psychologie ou encore de la sexualité.
Un peu plus loin, l’association Nightline, connue pour son service d’écoute pour et par des étudiants, m’a proposé un jeu pour déconstruire les clichés sur la santé mentale. À chacun devait être associé le trouble auquel il correspond, sa définition, puis ses symptômes. Cet atelier était l’occasion de rappeler l’étendue des enjeux de santé mentale, les fausses idées qui circulent à son sujet, et d’en discuter.
Je me suis ensuite rendu dans une salle de cours avec quelques étudiants pour suivre un atelier de sophrologie qui m’a permis de comprendre plus concrètement comment la régulation de notre respiration pouvait nous aider à nous détendre et à réduire notre stress. Ici, on soulage le corps pour soulager l’esprit. Si cela m’a apporté de la détente et de la sérénité, d’autres participants ont pu être quelque peu déstabilisés en voyant leurs émotions, et notamment leurs angoisses, remonter à la surface.
J’ai également pu rencontrer Megane L., une psychologue qui proposait des consultations d’environ 30 minutes aux étudiants volontaires. Nous avons échangé au sujet de la dimension psychologique que pouvait recouvrir certaines formations en bibliothèque universitaire visant à accompagner les étudiants dans la réussite de leurs études (gestion du stress et de la motivation, organisation du travail…) et sommes revenu sur l’importance de contextualiser nos formations dans ce domaine, en rappelant notre expertise et la façon dont nous les avons construites, et de faire le pont avec des professionnels de santé pour un accompagnement si nécessaire.
Je n’ai pas eu la possibilité d’y participer, mais le Cercle du sport de la Sorbonne proposait un atelier de tests physiques et sportifs permettant de mesurer sa force ou encore son équilibre.
Claire Ramirez et Rashid Smah, délégués handicap pour le SCD de Paris 1 proposaient une démonstration de « Keski Handicap », un jeu de plateau permettant d’enrichir ses connaissances sur cet enjeu avec des questions-réponses et de comprendre un peu mieux ce que représente un handicap grâce à des expérimentations avec accessoires (lunettes modifiant la perception visuelle : vue borgne, vision tubulaire…). Il donnait surtout l’occasion d’ouvrir la discussion avec les étudiants sur ces questions, et notamment d’insister sur le fait que le handicap est le plus souvent invisible (c’est le cas dans 80% des situations).
Enfin, cette journée a permis de rencontrer des collègues du Service de santé étudiante (SSE) et d’initier un rapprochement de nos deux services dans l’optique d’encore mieux accompagner nos publics. Nos formations pouvant être l’occasion de repérer des situations de mal-être chez des étudiants, nous avons désormais des contacts à leur transmettre pour trouver de l’aide et des professionnels de santé rapidement.